Marco Polo

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Marco Polo

Les Polo sont de riches marchands Vénitiens. Nicolo et son frère Mattéo au cours d’un voyage se sont rendus en 1265 à la cour de Kubilai Khan, fondateur en Chine de la dynastie mongole des Yuan.

A Venise Marco Polo a seize ans. Son père Nicolo et son oncle viennent de revenir du Cathay (Chine). A Calambuc le Grand Khan leur a demandé d’être ses ambassadeurs à Rome. Il demande au Pape d’envoyer une centaine d’hommes sages et cultivés. S’ils peuvent prouver la supériorité de la religion catholique sur les autres religions chinoises l’Empereur et ses sujets se convertiront.

Marco demande à faire partie de l’expédition, il sait lire, écrire, calculer et est bon marin malgré son jeune âge.

Le Pape Grégoire X en 1271, leur confie des lettres et des cadeaux pour le Khan, et ne pouvant envoyer cent sages, il envoye deux timides dominicains, qui d'ailleurs rentrent bien vite à Rome !

Les trois hommes se mettent en route par la Perse, l’Afganistan, le plateau de Pamir, le désert de Gobi, ils restent près d’un an à Kanchou, au coeur de l’empire Mongol, et après trois ans et demi de voyage en 1275, arrivent à Chan-Tou (Pékin), où ils sont reçus par Kubilai Khan, qui vécu de 1260 à 1294.

Marco Polo voyage pour l’empereur dans tout l’empire, et après 17 ans, tous trois repartent pour Venise. Sur les ordres du khan, ils emmènent une jeune beauté de 17 ans, qui doit épouser le roi d’Arghun en Perse.

La guerre entre les princes des provinces occidentales, ayant coupé les routes terrestres vers la Perse, c’est par la mer que les Polo amènent la jeune princesse en un voyage de deux ans, avec de nombreuses escales à Sumatra, Java, Ceylan et en Inde. Ils ont échangé avant leur départ leurs biens, en bijoux et pierres précieuses, dissimulés dans leurs vêtements de laine.

En 1295 ils sont à Venise, après 24 ans de voyage.

En 1298, Marco sert comme capitaine dans la flotte vénitienne, et subit une humiliante défaite dans une bataille contre les Gênois. Envoyé à Gênes comme prisonnier de guerre, il y passe trois ans, et raconte ses aventures à ses compagnons de captivité. Un érudit, Rusticelo les écrit. Ce livre "Le Millione, (Les Merveilles du monde), raconte des choses qu’on prend pour des contes fantastiques.

Il y a là une fontaine d’où coule une grande quantité d’huile. Cette huile n’est pas utilisable dans la cuisine, mais on s’en sert pour l’éclairage, et pour oindre les chameaux atteints de la gale. Ou encore dans les montagnes on trouve des pierres noires, dont on extrait un combustible qui brûle comme du bois. Si on nourrit le feu de ces pierres noires le soir, il brûle toute la nuit.

Mensonges et folies que tout cela !

En 1324 sur son lit de mort ses parents ses amis, pour le salut de son âme, le conjurent d’avouer ses mensonges, et Marco encore plein des images d’Orient, dans un souffle, répond : "je n’ai pas raconté la moitié de ce que j ai vu".

Marco Polo, dans sa description du monde, parue et traduite en français en 1936, note au chapitre 159: "...et vous dit maintenant comment, quand une nef doit partir pour un voyage, ils recherchent si ses affaires iront bien ou mal, les hommes du bateau prennent une claie, c'est-à-dire un caillebotis d’osier; à chaque coin et à chaque coté de la claie est attachée une corde, de sorte qu’il y a huit cordes qui toutes sont attachées ensemble par l’autre bout à un long câble.

Puis ils prennent un bonhomme, abruti ou ivre mort, et l'attachent à la claie, aucun homme de bon sens, ou sans dépravation ne s’exposerait à un tel danger, car ils font cette épreuve quand souffle un vent violent.

Ils mettent alors la claie face au vent qui la soulève et l’emporte dans le ciel, avec l’homme au bout du long câble.

Si lorsqu’elle est en l'air la claie s’incline dans le sens du vent ils tirent un peu la corde à eux et la claie se dresse tout debout; ils laissent alors filer un peu de câble et la claie monte, si elle redescend ils tirent de nouveau sur le câble jusqu’à ce que la claie se redresse et remonte, et ensuite donnent un peu de câble si bien qu’elle s’élève tant qu’on ne peut plus la voir si seulement le câble est assez long.

La signification de cette épreuve est que si la claie monte bien droit vers le ciel, le bateau, disent-t’ils, pour qui cette épreuve est faite, aura un voyage rapide et prospère: tous les marchands s’y précipitent pour y embarquer et prendre place. Mais si la claie n’a pu monter, pas un marchand n’aura envie de monter sur cette nef car, disent-ils, elle ne finira pas son voyage et rencontrera maintes aventures; de sorte que la nef reste au port cette année".

× × BIBLIOGRAPHIE Ø Ø

Description du Monde, Marco Polo 1936. Vers l’inconnu Fernand Nathan.